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Publicité mensongère: Vente à distance

L'Odyssée du Jeu se termine en prison

« Des jeux Game Boy ou Super Nintendo à des prix jamais vus ! »
Au cours de l'automne 1992, ces publicités alléchantes de l'odyssée du Jeu fleurissaient dans les magazines télé. Avant les fêtes de fin d'année, nous mettions nos lecteurs en garde (Q.C, n° 289) : certains clients ne recevaient rien alors que leurs chèques étaient encaissés, la gérante ne possédait pas de stock lorsque nous avions voulu acheter des jeux. Une pratique parfaitement illégale. L'UFC-Que Choisir décidait donc de porter plainte pour publicité mensongère et engageait tous les clients lésés à en faire autant. Le tribunal a reçu environ 3 000 plaintes.
Énorme, et en même temps dérisoire : 20 000 clients ont payé et n'ont jamais été livrés.
L'escroquerie aurait pu rapporter gros : Mme Aïda T., la gérante de l'Odyssée du Jeu, a encaissé au total 19 millions de francs. L'affaire vient d'être jugée par le tribunal correctionnel de Paris. Aïda T. écope de trois ans de prison ferme pour escroquerie et publicité mensongère, et d'un million de francs d'amende. Elle devra rembourser les plaignants. L'UFC-Que Choisir reçoit 3 000 F de dommages et intérêts.

[T. corr. Paris]

Publicité mensongère Vente à distance Escroquerie Que Choisir n° 319, 09/95
© ADAGIO - CONSOMédia 1998 Démo